Assurance vie : les bonnes surprises des rendements - Lundi, 13 Janvier 2014
Le début d’année signe traditionnellement le « pic » du bal des rendements en assurance vie. Janvier 2014 ne fait pas exception. Pas un jour ne passe sans qu’une compagnie, une mutuelle, un bancassureur, voire un groupe de protection sociale, n’annonce le taux 2013 de son fonds en euros. Ce qui est plus nouveau, en revanche, c’est que la baisse de la rémunération semble, pour l’instant, moins pire que prévu.
Les épargnants se sont habitués, de guerre lasse, à voir les performances de leur contrat s’éroder d’année en année. La faute aux taux d’intérêt des emprunts d’Etat – dont les fameuses obligations assimilables au Trésor (OAT) – qui constituent le gros des actifs généraux des assureurs tricolores et dont les taux d’intérêt sont anémiques. Après 3% en 2011, 2,90% en 2012, le marché devrait, d’après les spécialistes, afficher un rendement moyen de 2,70% en 2013. Or, force est de constater que cette baisse de 20 centimes est loin d’être générale pour l’instant.
Seuls Axa, ACMN Vie et certains contrats de la Carac affichent, à l’heure d’aujourd’hui, un tel recul. Les autres présentent des taux en léger repli, voire un maintien des rendements comme à la Matmut, à la Maif et à la GMF et même une hausse de 18 points chez Apicil ! Surtout, quasiment tous se situent au-delà de 3%. La crise des dettes souveraines a servi, il est vrai, de leçon. Non seulement les assureurs se sont désengagés des obligations publiques devenues trop risquées pour investir dans des obligations d’entreprise qui se sont révélées plus lucratives, mais ils ont davantage diversifié leur portefeuille en augmentant la part des actions, du monétaire et de l’immobilier. Ils sont devenus (enfin) de bons gestionnaires d’actifs et c’est peut-être cela le plus étonnant.