Actualités

Quand l’épargnant se transforme en banquier - Vendredi, 21 Février 2014

Vous avez toujours rêvé de devenir banquier ? C’est aujourd’hui possible en quelques clics. Des plateformes de crowfunding (littéralement, « financement par la foule ») disponibles sur la Toile donnent la possibilité à des internautes de prêter de l’argent à des particuliers ou d’investir dans une entreprise. Les plus connues d’entre elles s’appellent Prêt d’Union, Spear, Wiseed ou encore Anaxago.

D’autres pourraient rapidement apparaître tant le « financement participatif » à la cote en ce moment. Plus de 330.000 individus ont soutenu un projet sur une plateforme française de crowdfunding en 2013, selon l’association Financement Participatif France (FPF). Au final, quelque 78,4 millions d’euros ont été collectés de cette manière l’année dernière dans l’Hexagone, toujours d’après FPF. Soit près de trois fois plus qu’en 2012 (27 millions d’euros).

Un phénomène qui n’a pas échappé aux pouvoirs publics. Lors de sa visite le 12 février 2014 dans la Silicon Valley, François Hollande a appelé de ses voeux une « nouvelle impulsion au financement participatif ». Deux jours plus tard, la ministre de l’Economie numérique, Fleur Pellerin, a annoncé une série de mesures qui va donner lieu à la publication d’une ordonnance en mars prochain.

L’Etat va ainsi reconnaître la possibilité offerte aux particuliers de prêter de l’argent moyennant intérêt à d’autres particuliers ou à des entreprises. En clair : le monopole bancaire va tomber. Pour limiter les dérives, les sommes prêtées ne pourront excéder 1.000 euros par personne pour un même projet. Les plateformes devront informer des risques encourus, des taux de défaillance et des frais prélevés lors des levées de fonds. De quoi freiner les ardeurs des épargnants. Les banquiers n’ont donc pas trop de souci à se faire. Ce n’est pas encore demain que vous allez leur piquer leur place.

‹ Revenir aux actualités