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Remaniement - Lundi, 7 Avril 2014

Moins de 30 jours après sa constitution, le voilà déjà remanié. Non, il ne s’agit pas du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, mais du CAC PME. Lancé le 5 mars 2014 par Euronext, ce nouvel indice de la Bourse de Paris a été modifié dès le 1er avril 2014 (jour de la nomination de Manuel Valls à Matignon). Ce jour-là, pas moins de 10 valeurs ont été retirées sur les 40 « small and mid caps » qui le composent. Soit quand même un quart de l’indice d’un seul coup !

Au cœur de ce remaniement : le manque de liquidité. Pour intégrer le CAC PME, les valeurs doivent être éligibles au PEA-PME, le nouveau plan d’épargne en actions constitué de titres ou d’obligations de petites et moyennes entreprises ou d’entreprises de taille intermédiaire employant moins de 5.000 salariés, réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 1,5 milliard d’euros ou un total de bilan inférieur ou égal à 2 milliards d’euros. Mais encore faut-il qu’il y ait un minimum d’offre et de demande sur la valeur.

Or, pour six d’entre elles, il s’est avéré qu’il n’y avait pas assez de vendeurs, pas assez d’acheteurs ou les deux à la fois. Pour les quatre autres, le problème venait plutôt des critères d’éligibilité. Les entreprises éligibles au PEA PME doivent intégrer les résultats de la maison mère si la PME est une filiale à plus de 50% ou ceux des sociétés partenaires si ces dernières détiennent entre 25% et 50% de son capital. Euronext a jugé que la chaîne de télévision M6 ou la société d’édition de Canal + ne rentraient pas vraiment dans ces cases.

Des péchés de jeunesse pour les uns. Des « couacs » pour les autres. Sûrement de simples problèmes de réglage. En espérant qu’un nouveau remaniement n’ait pas lieu de sitôt au risque d’ébranler la confiance des électeurs, pardon, des investisseurs.

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