Hollande épargne l’assurance vie et le PEA - Vendredi, 24 Janvier 2014
Le chef de l’Etat semble avoir entendu les inquiétudes des épargnants. Après le fiasco de l’harmonisation des prélèvements sociaux sur les placements limitée finalement aux seuls contrats d’assurance vie multisupports et la réserve exprimée par le Conseil constitutionnel sur le sujet, François Hollande joue l’apaisement. « J’ai décidé que seront maintenues jusqu’à la fin du quinquennat toutes les mesures qui incitent à l’investissement, [en particulier] la fiscalité de l’épargne aussi bien pour l’assurance vie que pour le plan d’épargne en actions », a déclaré le président de la République le 21 janvier 2014 lors de ses vœux aux acteurs de l’économie et de l’emploi à l’Elysée.
En conséquence, les avantages fiscaux de l’assurance vie (abattement de 4.600 euros pour une personne seule et de 9.200 euros pour un couple, prélèvement forfaitaire libératoire, abattement de 152.000 euros en cas de succession) et du PEA (exonération des plus-values au bout de cinq ans) devraient être sanctuarisés jusqu’en 2017. Voilà de quoi rassurer les Français traumatisés par les hausses d’impôts à répétition. Le contraire aurait été toutefois étonnant alors que la loi de finances pour 2014 a relevé de 132.000 à 150.000 euros le plafond du PEA et que la loi de finances rectificative pour 2013 a créé deux nouveaux contrats d’assurance vie, l’Euro-croissance et le Vie-génération.
L’objectif est à la fois le même : inciter les particuliers à investir dans l’épargne longue qui permet de financer l’économie afin de compenser la frilosité des banques à prêter aux entreprises. Toucher à la fiscalité de ces deux produits aurait pu remettre en cause cette stratégie. Ceci dit, la mise au point de François Hollande apparaît de bon aloi. En matière d’épargne, la stabilité compte autant que les rendements.