Les impôts encore plus tôt - Lundi, 24 Mars 2014
C’est devenu une manie du fisc. Tous les ans, l’administration fiscale avance la date limite de déclaration de revenus. Cette année, les imprimés papier sont à envoyer au plus tard le 20 mai prochain à minuit. Soit une semaine plus tôt que l’année dernière. Certes, les contribuables devraient recevoir les fascicules également en avance. Il n’empêche, il ne faudra pas traîner.
Or, également comme chaque année, la déclaration comporte quelques nouveautés. Les retraités ayant élevé au moins trois enfants et bénéficiant à ce titre de majorations familiales jusqu’ici exonérées d’impôts devront veiller à bien intégrer ces bonus dans leurs revenus à déclarer. D’autant que cette fiscalisation concerne les majorations des retraites de base mais aussi des retraites complémentaires et même des pensions de réversion versées aux conjoints survivants.
Les salariés qui disposent d’une « mutuelle d’entreprise » devront vérifier si le relevé fiscal fourni par leur employeur comprend bien la part de leur complémentaire santé prise en charge par leur entreprise et qu’ils doivent désormais déclarer. La mesure étant rétroactive et n’ayant pas été anticipée par les DRH, des « oublis » peuvent arriver.
De leur côté, les épargnants ne peuvent plus bénéficier du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) sur les intérêts et dividende dorénavant taxés au barème de l’impôt sur le revenu (IR). Le plafond des « niches fiscales » est abaissé de 18.000 euros et 4% des revenus à 10.000 euros. Moins visible mais pas moins indolore : le quotient familial passe de 2.000 à 1.500 euros. Autant de nouvelles dispositions qu’il va falloir donc vite intégrer. Un contribuable averti en vaut deux.