Tous les ans, au 1er avril, les points Agirc et Arrco sont revalorisés pour suivre la hausse des prix à la consommation. Cette année, compte tenu de la faiblesse de l’inflation mais surtout de l’accord du 13 mars 2013 qui prévoit une désindexation de 1 point par rapport à la hausse des prix pour résorber les déficits des deux régimes, la revalorisation des pensions servies par les régimes complémentaires va être nulle. Un gel qui va peser sur le pouvoir d’achat des retraités.
D’autant que ces derniers vont subir également le report du 1er avril au 1er octobre de la revalorisation annuelle des pensions de base cette fois-ci, instaurée par la loi du 20 janvier 2014. Ce décalage étant effectif dès 2014, il va entraîner cette année un gel des retraites de base durant six mois. Par ailleurs, à compter de la déclaration 2014 portant sur les revenus de 2013, les retraités parents ayant élevé au moins trois enfants vont désormais devoir déclarer à l’administration fiscale les majorations de pensions dont ils bénéficient et qui étaient jusqu’ici exonérées d’impôt.
Enfin, il faut souligner que les pensionnés assujettis à la CSG au taux de 6,6% (soit la moitié des retraités français) supportent depuis le 1er avril 2013 une taxe de 0,30% prélevée directement sur les pensions de base et complémentaires. Dénommée « contribution additionnelle de solidarité active », elle est destinée à financer la perte d’autonomie. En attendant, les retraités vont devoir surtout subir une perte de pouvoir d’achat.